Pour une prestation de qualité, des conditions bien établies : durée, préparation, matériel d’interprétation…
Les interprètes travaillent en équipe et se relaient toutes les 20 ou 30 minutes
Dans le cadre de la mission d’interprétation qui lui est confiée, l’interprète exerce ses fonctions à l’oral et n’est nullement tenu de traduire des textes par écrit.
La durée normale d’une journée d’interprétation ne dépasse pas deux périodes de 2 heures 30 à 3 heures chacune, séparées par une pause d’au moins 1 heure 30. Dans l’éventualité où cette durée pourrait être dépassée, l’organisateur et l’interprète s’efforceront de parvenir à un accord satisfaisant les deux parties.
Le matériel d’interprétation nécessaire peut être fourni par le client ou l’interprète. Si besoin est, ce dernier peut indiquer au client les moyens de se le procurer et le conseiller (normes en vigueur, écran de projection et orateurs visibles depuis la cabine d’interprétation). Les interprètes ne peuvent en aucun cas être tenus responsables de la qualité ni du bon fonctionnement du matériel mis à leur disposition par le client. Les normes ISO 2603 et 4043 définissent les caractéristiques des cabines fixes et mobiles et du matériel d’interprétation simultanée. En cas de visioconférence ou de téléconférence nécessitant un travail sur écran, les conditions stipulées dans la norme ISO 2603 doivent être respectées, notamment l’article 7.1.
Pour se préparer, les interprètes doivent disposer, avant leur intervention, d’une documentation (ordre du jour, rapports, procès-verbaux, …) sur les sujets traités au cours de la réunion. Cette documentation leur sera remise par le client, en temps utile. Une copie papier des documents des réunions devra être disponible en cabine avant le début de la séance, les documents étant lisibles (surtout s’il s’agit de documents Powerpoint, au maximum deux diapositives par page). Cette documentation restera la propriété exclusive du client et pourra lui être restituée à la fin de ladite conférence. Si, au cours de la conférence, il doit être donné lecture d’un texte, l’organisateur en fera transmettre un exemplaire à l’avance aux interprètes (voir alinéa précédent). Le conférencier sera avisé par l’organisateur que la vitesse de lecture d’un texte destiné à être traduit oralement ne doit pas dépasser 100 mots/minute (soit 3 minutes par page dactylographiée à double interligne). Si des films sont projetés au cours de la réunion, la bande sonore n’est interprétée que si le son est transmis directement aux casques des interprètes, si le script leur a été remis à l’avance et si la vitesse du commentaire correspond à un débit normal.
Le montant de la rémunération et des indemnités est fixé de gré à gré. Sauf disposition contraire de la législation, la rémunération est nette de toute retenue fiscale. La TVA applicable est de 20 %.
Les conditions de voyage doivent être telles qu’elles n’affectent ni la santé de l’interprète, ni la qualité de sa prestation.
Interprétation à distance (télé-interprétation / RSI – Remote Simultaneous Interpreting) Avec l’essor des technologies de l’information et de la communication, l’interprétation simultanée et consécutive à distance connaît un certain engouement pour des raisons d’économies. L’AFICI met en garde contre le retentissement négatif que peut avoir l’interprétation à distance sur la qualité du travail des interprètes et donc sur la qualité des réunions. En effet, la qualité du son est un élément très important pour les interprètes, tout comme la visibilité des supports visuels et des orateurs. De plus, l’AFICI réprouve la pratique de l’interprétation à distance avec les moyens téléphoniques et/ou informatiques personnels des interprètes, ces moyens devant rester la responsabilité de l’organisateur de la réunion.