Pour faciliter et améliorer le travail des interprètes, il est fortement recommandé aux orateurs de respecter quelques principes :
Parlez votre langue maternelle si possible, comme le préconise la Direction Générale de l’Interprétation de la Commission Européenne (SCIC), qui organise plus de 10 000 réunions par an. Vous pouvez ainsi vous exprimer avec naturel, force et conviction, en nuance et avec la précision qui convient. L’art oratoire est déjà un exercice délicat en soi. Parler une langue que l’on ne maîtrise pas parfaitement peut entraîner une déperdition dommageable ; le message risque d’être mal compris ; l’écoute est beaucoup moins plaisante, voire fatigante pour les auditeurs.
Exprimez-vous librement plutôt que de lire un texte.
Si vous devez lire un texte, adaptez le débit de lecture en conséquence. Celui-ci est souvent plus rapide que le débit de la parole. Certains participants pourraient avoir du mal à suivre, même dans la langue originale (le bon rythme est d’environ 3 minutes par page de 40 lignes).
Assurez-vous que les interprètes disposent bien de votre texte ou de votre présentation. La qualité de l’interprétation est proportionnelle à la préparation ; les interprètes pourront, en recevant toute documentation utile à l’avance, s’imprégner du sujet, faire des recherches, demander des clarifications… Les interprètes sont tenus au secret professionnel et respectent la confidentialité des propos tenus et celle des documents remis. Ces derniers pourront vous être restitués si nécessaire.
N’hésitez pas à faire le point avec les interprètes, même quelques minutes avant votre intervention.
Citez distinctement les documents de référence, les chiffres, les noms propres.
Expliquez les acronymes.
Assurez-vous que le micro est bien allumé et bien positionné ; ne parlez pas trop près, ni trop loin de celui-ci.
Prenez un écouteur si vous voulez suivre l’interprétation ; éloignez-le du micro lorsque vous parlez car cela crée des interférences et des sifflements désagréables pour tous (effet Larsen).
Utilisez un micro-cravate en cas de déplacement sur scène. Sans microphone, le son ne parvient pas aux interprètes qui se trouvent dans une cabine insonorisée.
En cas de questions en salle, celles-ci doivent être posées dans un micro baladeur pour pouvoir être interprétées. Si le micro arrive trop tard, répétez la question pour l’ensemble de l’auditoire ainsi que pour les interprètes.